Équipe de France féminine. Les Bleues véritables ambassadrices du football féminin

Les joueuses de l’équipe de France ressentent « une grande fierté » d’être les principales ambassadrices du football féminin. Elles participent à promouvoir leur sport à travers le pays avec un nombre de licenciées qui ne cesse d’augmenter.

Visages médiatiques du foot féminin, les joueuses de l’équipe de France interrogées par l’AFP assument avec une  grande fierté  ce rôle  d’ambassadrices  d’une pratique encore en développement, un  devoir  pour certaines malgré quelques effets indésirables. C’est un exercice que les messieurs ne connaissent pas. Chez les Bleues, porter le maillot national oblige aussi à promouvoir la pratique du foot au féminin, laquelle devrait bientôt frôler les 200 000 licenciées.

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 Une fois que tu es en équipe de France, tu es la vitrine du football en France , assume la Lyonnaise Wendie Renard, pour qui ce double emploi se fait  naturellement  Avec l’engouement actuel, c’est une grande fierté mais en même temps une grande responsabilité , affiche la capitaine Amandine Henry.  Le foot est un sport très médiatique, donc on devient ambassadrice du sport pour la femme en général .

Pour l’attaquante du Paris SG Kadidiatou Diani, star tricolore du Mondial 2019,  ce n’est pas une contrainte mais un devoir. Si on veut développer l’image du foot féminin, il faut que ça passe par là .

« Dur de refuser »

Certes, les garçons n’ont pas à assumer ce rôle de représentation, mais au sein de l’équipe de France féminine, cela ne fait pas débat.  On ne veut pas prendre la place des garçons, on veut trouver la nôtre , coupe Renard. Le choix des mots et le contrôle de l’image sont autant de paramètres que les joueuses ont pris en compte, sans les assimiler toutefois à des contraintes démesurées.

 Aujourd’hui on a toutes compris qu’on était des ambassadrices et qu’il fallait montrer une très belle image , reconnaît Geyoro. Si les joueuses restent  libres  de s’exprimer, notamment sur les réseaux sociaux,  il faut rester dans le cadre, mais c’est notre métier qui l’impose . Diani, sa coéquipière à Paris, ne dit pas autre chose.  Comme toute personne médiatisée, nous devons faire attention à ce qu’on dit .

Mais le plus grand danger, selon la Lyonnaise Eugénie Le Sommer, consiste à faire passer les obligations médiatiques devant le sportif.  Lors de l’avant-Coupe du monde, chaque média voulait son reportage, son interview, son papier, cela a pu être fatigant pour nous , dit l’attaquante de l’OL. Pour autant, il semblait difficile de faire l’impasse.  C’était quelque chose auquel on n’était pas habituées, mais c’était dur aussi de refuser car on mettait en lumière le football féminin et c’était notre devoir d’y contribuer .

Dès lors, gérer le flux de sollicitations devient essentiel pour ne pas perdre en vue l’objectif numéro un : le terrain. Entre les matches internationaux, le Championnat et la Ligue des champions,  mars va être un mois assez chargé et je vais limiter les choses parce que j’ai besoin de me concentrer sur le terrain, ce qui est la priorité , affirme Henry, attentive à son  état de fraîcheur .

Maîtriser son agenda, c’est aussi la clé de la réussite selon Diani.  On peut toujours refuser des interviews si on ne se sent pas de le faire, personnellement avant le Mondial ça ne m’a pas gêné plus que cela .

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